Galerie Mya Lurgo Lugano

Exposition collective à la Galerie Mya Lurgo, Lugano

Visivamente poetici in nome dell’Arte

 

du 30 juin au 1er août 2009

Un extrait du texte de présentation (Silvio Raffo)

Pour ce qui est de l’extravagante et géniale opération ( proposition?) de Marie Perny, qui joue et brode avec les mots de la manière la plus surprenante qui soit, elle me fait penser à un vers d’Emily Dickinson : « Ne repose pas, je t’en prie, le fil et l’aiguille. » Nous avons affaire à des tentatives, non pas ludiques mais extrêmement sérieuses, de saisir (arrêter) le sens des mots et de l’objectiver dans un contenant susceptible de garantir leur inviolabilité et dans le même temps d’en focaliser le poids (le sens) profond. La phrase qui m’a le plus frappé, à la fois brisée et rassemblée dans un dessin volontairement « élémentaire », est celle qui invite à « courir le risque de ne pas être aimé ». A travers ces objets « visiblement poétiques », nous comprenons que l’art nous enseigne toujours quelque chose, mais surtout il nous révèle l’infinité des ouvertures possibles du réel.

Proposition de traduction (Anna Lietti)


 

Quanto alla stravagante e geniale operazione di Marie Perny, che gioca e ricama con le parole nei modi più inusitati, mi viene in mente un verso di Emily Dickinson: “Non riporre, ti prego, il filo e l’ago”. Si tratta di tentativi, non giocosi ma di estrema serietà, di fermare il senso delle parole e oggettivarlo in una sorta di contenitore che ne garantisca l’inviolabilità e nello stesso tempo ne focalizzi la carica profonda. La frase che mi ha più colpito, spezzata e insieme unita da un disegno volutamente “elementare” è quella che ammonisce a “correre il rischio di non essere amati”.
Attraverso questi oggetti “visivamente poetici” comprendiamo che l’arte ci insegna sempre qualcosa, ma soprattutto ci rivela le infinite aperture possibili del reale.