les oiseaux de passage

aff-les-oiseaux

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© Henri Barbier

 

Les poubelles de l’histoire débordent.
Des milliers de gens sont dans l’errance.
Ils cherchent un endroit où se tenir en attendant quoi au juste: le retour?, l’accalmie?, l’oubli?

Qu’ils s’agrippent au bastingage de radeaux improbables, qu’ils soient clandestins ou pas, d’est en ouest, du sud au nord, «vrai » ou «faux», ils arrivent: eux, devenus nomades par la force des choses, en face de nous, les gens d’ici.

Qui en parle et comment ?
Que disent l’état, l’homme de la rue, l’assistant social, le poète ou le journaliste? Et le réfugié, l’errant que dit-il ?
Et nous, comment allons nous raconter?

Nos personnages, clochards musicaux, conteurs ahuris titubant dans I’œil du cyclône, clowns échappés des poubelles du théâtre du monde, comédiens-témoins des joies et des peines de l’homme, ils recomposeront, déploieront le vaste habit de l’Arlequin:

«cette bigarrure composite, faite de morceaux en haillons ou lambeaux, de toutes tailles, mille formes et couleurs variées, d’âges divers, de provenances différentes, mal faufilés, juxtaposés sans harmonie, sans attention portée aux voisinages, reprisés selon les circonstances, à mesure des besoins, d’accidents et de contingences, montre-t-elle une sorte de mappemonde, la carte des voyages du comédien, comme une valise constellée de marques?» (Michel Serre, Le Tiers-Instruit).

Et ce que la parole ne pourra pas saisir, la musique pourra, peut-être, le faire entendre.

 

 

Spectacle présenté à  » La Frat  » (CSP), du 25 novembre au 12 décembre 1992.

Conçu par Heidi Kipfer et Marie Perny
Equipe de réalisation Armand Deladoey
Henri Barbier
Christian Michaud
Avec Gilles Abravanel
Mathias Demoulin
Heidi Kipfer
Mariy Perny
Daniel Perrin
Bruno Zecca

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