Petite histoire
par Marie Perny
Lorsque en 1991, dans le cadre des festivités du 700ème anniversaire de la Confédération, le Festival de Jazz de Cully demande à Daniel Perrin une création musicale alliant le jazz et la java, nul ne pouvait prédire l’avenir qu’aurait cette aventure.
L’accordéon a le vent en poupe depuis quelques années, mais reste souvent engoncé dans une tradition parfois rigide qui rend ses adeptes méfiants. Les amateurs de jazz sont quant à eux parfois, attachés à leur famille d’une manière tout aussi figée.
Il fallait donc, pour répondre à cette commande, un esprit musical libre, capable d’ignorer les présupposés liés à l’accordéon, un musicien au parcours suffisamment riche pour avoir envie d’explorer de nouvelles voies musicales, sans oeillères.
L’une des premières décisions de Daniel Perrin embarqué dans cette aventure a été de rassembler autour de lui un groupe de personnes , » des individus bien particuliers, aux parcours assez complexes pour que, audelà des notes, ils perçoivent les mêmes images « .
C’est dire que la formation de ce groupe repose sur une sensibilité partagée, des affinités électives, une construction commune du plaisir de donner le jour à la musique de Daniel Perrin, sans que, dans un premier temps, le besoin se fasse sentir d’une définition intellectuelle de ce qui était en train de naître .
Et c’est précisément par cette alchimie des personnes, que de commande opportuniste, Diatonikachromatik est devenu un groupe , ce que le public a immédiatement perçu et aimé, ce que les musiciens ont immédiatement vécu et aimé.
Aux sept musiciens de 1991 sont venus s’ajouter ensuite Philippe Ehinger, puis François Allaz. Pour sa dernière création en 1999, “un peu comme dans la vie”, le groupe a accueilli Pascal Desarzens et Pierre-François Massy.
Le groupe aura vécu un petite dizaine d’années, enregistrant 3 CD et donnant de nombreux concerts en Suisse romande et alémanique. Et puis, chacun a poursuivi sa route !
{innovatop}