Il faudrait n’avoir jamais vu…

Dans un ancien livre de médecine, ai trouvé L’écorché. Il dort.
Autour de lui, ces textes:

 

Je voudrais dire l’enfer, c’est les autres, mais le paradis tout seul, c’est mortel.
Je voudrais dire, le vernis de la civilisation est très fragile. Il doit être entretenu.
Je voudrais dire, il faut résister à l’angoisse, parce que l’angoisse nous rend peureux et la peur peut nous faire faire n’importe quoi.
Je voudrais te dire: travaille à ta chance.
Je voudrais te dire: méfie toi des bienfaiteurs de l’humanité et de ceux qui veulent la changer parce qu’ils pensent savoir ce qu’elle devrait être. L’humanité n’existe pas. Mais toi, tu existes et les autres à côté de toi aussi et l’espace entre vous dans lequel vous vivez ensemble. C’est cela le monde. Le monde, lui, existe. Il est sans cesse à construire.
Je voudrais dire, j’ai peur que le monde de demain soit encore plus violent que celui d’aujourd’hui parce qu’il sera devenu plus petit, plus sale, plus pauvre et nous, nous serons si nombreux.
Je voudrais te dire, l’amour est un moteur à explosion.

Matricule: vient de matrix. Registre où l’on notait les noms des pauvres relevant d’une paroisse. (Dictionnaire historique de la langue française)

Il faudrait n’avoir jamais vu l’image d’un bulldozer nettoyant un charnier.

Qui dit je en nous? C’est le titre d’un livre de Claude Arnaud

Dans le monde, combien de mots et de corps et dans quel état ?

Pourquoi faut-il Que faut-il Et ça suffit , la peine , pas la peine une sorte de tourbillon de bloc en avant mais pas encore autrement ça doit être autrement. Qui le dit ? On ne sait pas personne ne dit rien mais on le sait. Tenir le fil au-dessus sans qu’il touche l’horizon pour se suspendre pour s’accrocher pour tenir au dessus du plan c’est là que sont les mots du centre sans autorité sur la manière le flux laisser le flux il y a une vérité là, dedans, un possible, en assemblage de flux de nerfs de neurones la pensée la forme de ce point de vue la page blanche est rassurante un écran protecteur une piscine d’eau fraîche en plein été. Ce qui manque c’est le sujet. La vie est belle dit le sujet avant d’éclater en sanglots. Pourquoi faut-il que le bonheur soit toujours aussi triste et la pluie qui viendra viendra pas, la belle pluie tiède en été et la chaleur, l’odeur de terre qui monte des plates-bandes …

Dans la tête un matin au réveil, ces mots: devenir velours de vie.
Et puis
Dévoiler le lourd de vie. Dévaler la lourde vie. Lever la lourde envie de voir. Devoir lever la vie. L’aveu de vie. La voie des vœux lourds. Venir à la vie, devoir. Des vers en vie, lourds. Le lourd aveu d’à vous la vie. Déni de vie, d’à vous. Lourde envie de vie vers vous. A vous de lire l’aveu de vie. De l’eau de vie, à vous le vœu. A voir la vie, le vœu dévie.
Dédie leur la voie des vœux.