Les Radieux et les blogs

La parution des Radieux a été heureusement saluée dans la presse à moultes reprises. Mais des auteurs en ont aussi parlé dans leurs blogs et je les en remercie vivement.

voir le blog d’Alain Bagnoud

celui de Francis Richard

et celui de Gilberte  Favre.  (l’article reproduit ici, paru le 03 juin 2014, n’est plus accessible en ligne)

L’UNIVERS RADIEUX DE MARIE PERNY
Avec son regard à la fois malicieux et profond, Marie Perny a déjà eu une autre vie avant de se consacrer à l’écriture.
Durant vingt ans, cette musicienne et comédienne a joué et chanté sur les scènes de Suisse et de France.
Afin de conjuguer esthétisme et poésie, elle brode aussi ses textes sur de grands draps qui se métamorphosent en tableaux.
LES RADIEUX, son premier roman, est un bijou.

Au premier coup d’œil, on se dit que Marie Perny a choisi un titre idéal pour son premier roman, Les Radieux. Et aussi que si l’univers qu’elle nous décrit n’existait pas, dans la réalité, il aurait fallu l’inventer. Car, ainsi nous le souffle Marie Perny, la vie et le monde ne sont pas aussi noirs que certains l’écrivent. Oui, il y a encore de la place pour la joie sur la planète de la mondialisation.

L’amour des iris, des femmes, des ciels…
La lecture de la page quatre de couverture confirme notre première impression et c’est tout naturellement que nous plongeons les yeux fermés dans ce livre qui est d’abord un hommage à un père. Le père de la narratrice aimait «les iris, les femmes et les ciels», les mots aussi. De surcroît, cet artiste-peintre croyait à l’humanité et le ressentiment lui est totalement inconnu.

Le livre de la  joie
Avec ou sans Madame Chauvet, la voisine, «vieille gamine anachronique», ce livre respire la joie. Si Marie Perny peut écrire: «Les jours heureux, les gens heureux, il y en a encore tant», elle ne cultive pas l’angélisme pour autant.
Ainsi, ce jeune homme impatient au regard de «marron doux» entrevu à la caisse du supermarché et avec qui l’artiste-peintre échangera quelques mots. On lui aurait donné le Bon Dieu sans confession et le voilà qui commet le pire des délits en incendiant l’atelier de l’artiste. Il en subira un choc mais ne ressentira aucune haine. Tout de même, il aimerait comprendre la violence de Bryan, l’incendiaire.

L’énergie des humains
Abandonné par son père dès sa naissance, le jeune homme habite avec sa mère à la Cité des Radieux.
Dès lors, l’artiste se rapprochera de lui et de sa mère. Alors que le jeune homme est placé dans un foyer, il ira dessiner à la Cité pour et avec ses résidents. Mais pourquoi exactement ?
«Après la mort de ta mère, j’ai eu besoin de consolation et je l’ai trouvée dans la contemplation des fleurs et des ciels… Après l’incendie de mes toiles, j’ai besoin de l’énergie des humains…» explique-t-il à sa fille.

L’artiste pense: «Chercher, c’est vivre», tandis que sa fille écrit: «Maintenant, il me semble que le temps naît à chaque instant».
Chacun l’aura compris: Les Radieux est un livre qui se situe à dix mille lieues du cynisme.
A lire et à relire ne serait-ce que pour ses huit premières lignes. Un poème en prose qui donne le ton à tout l’ouvrage pour le grand bonheur du lecteur.